Obama est probablement l’homme politique qui a le mieux su utiliser à son profit les réseaux sociaux (y compris de vieilles techniques comme le phoning et le porte-à-porte) et la publicité sur internet au cours de ses deux campagnes présidentielles victorieuses.
Néanmoins les medias classiques ont également été mobilisés, parfois d’une manière renouvelée.

Un exemple de ces techniques me paraît intéressant dans sa dernière campagne, d’autant qu’il relève un challenge toujours difficile pour un homme politique (ou un décideur) : “comment présenter de manière attirante ses réalisations passées et les prochaines mesures à prendre sans en faire une liste sans fin tellement rébarbative à lire qu’elle en devient inefficace ?”

Si vous fréquentez ce blog, vous connaissez mon intérêt pour les publicités qui innovent en introduisant une dose d’interactivité (et donc d’implication) sans recourir au digital.
On en a encore un exemple ici.

Quatre ans de plus pour finir le dessin en reliant les points des mesures encore à adopter (cliquez pour la version large)

L’idée est simple : reprendre le vieux jeu des points que l’on relie entre eux avec un stylo en suivant les numéros. À la fin, tous ces points reliés dans l’ordre forment une image surprise.

Ici, chaque point correspond à une mesure déjà adoptée ou encore à prendre (la liste est jointe) par l’administration Obama et en connectant les 500 points, on fait apparaître le visage du président-candidat.

Là où l’idée est encore meilleure créativement parlant, c’est que le travail est déjà fait partiellement. Les points des mesures déjà adoptées sont déjà reliés. Une partie du dessin apparaît donc déjà. Mais pour le finir (et donc relier les points des mesures encore à mettre en oeuvre), il faut quatre années de plus.

L’interactivité n’est pas pas réelle puisqu’aucun citoyen ne va réellement s’amuser à le faire dans la rue.
Mais en tout cas, l‘effet visuel de la masse des mesures prises est déjà une partie du message pour un président accusé par certains de n’avoir que peu accompli pendant son premier mandat. Et l’utilité de lui donner “four more years“ apparaît également clairement.

Avec moins de points pour faire une vraie version interactive et via un media print (ou digital en permettant de cliquer sur les points), voilà une idée créative qui peut être reprise par n’importe quel homme politique ou chef d’entreprise pour présenter ses réalisations déjà accomplies, mais également son programme.

Si ce n’est pas un visage qu’on découvre à la fin, ce peut être le symbole d’un pays ou d’une ville, le logo d’une entreprise, ou tout autre image symbolique…